Regards

Je pense à toi visiteur ! Quel pas t’a donc guidé à ma porte ? Serait-ce le pas tranquille du chineur indulgent ? Viens donc mon frère ! Je te propose mes rêves et mes espoirs. Et si tu veux bien, juste là, mes joies et mes peines. Et encore là, regarde, mes rires et mes pleurs. Et au fond, à l’abri des méchantes gens, mes peurs et mes faiblesses. Juste goûte et apprécie. Et trinquons, frère, là, à l’ombre de la passion.

Nom :
Lieu : Rabat, Morocco

04 octobre 2006

4- Silences .. au bout de la plume

Si, une fois remis de vos divagations d’appréciateur sanctionneur, vous devenez un partenaire tout à fait appréciable dans les miennes de divagations, cherchons ensemble un sens à ces lignes qui coulent au gré - j’allais dire des humeurs de ma plume – des cliquetis de mon clavier.

La plume aurait probablement été plus délicate dans ce premier flirt avec les mots. Elle aurait tangué, de bâbord, de tribord, esquissé un pas, puis deux, cherché la cadence, puis se serait lancée, avec toute la conviction de la passion.

Le clavier, rustre sans art, ni flamme, ne se donne pas cette peine. Dès le premier silence, il arrête net. Les touches, noires, hideuses, narquoises, vous toisent, insensibles à cette délicieuse hésitation qui drape les premiers moments du flirt.

Le silence ! C’est là que réside, tapis, le plus grand danger qui guette les divagateurs de mon acabit. C’est bien la seule chose que les mots ne peuvent cerner.

Ses contours sont diffus, lâches, fuyants, inaccessibles. Hors de portée, il devient le trophée par excellence. Maîtriser le silence, c’est investir le fin fond de la pensée. C’est la conquérir dans sa plénitude.

Mais, cela vaut-il la peine de quêter le silence ? Le trouver, n’est-il pas l’anéantir, et par là même, ôter toute valeur à ce qui, de silences, en non-silences, forge l’essence d’une pensée ? Que vaudraient des mots sans leurs silences ? Simplement, une suite de non-silences, domptés, donc sans intérêt.

Homme. Face à mes silences, je me démène pour les dompter, dans ce qui fait le propre de l’humain. La Quête de l’impossible, impuissant qu’il est à se satisfaire de sa simple présence inaccessible.

Le silence, est trop lourd pour notre égo et trop abstrait pour nos sens. Nous sommes plus heureux quand nous quêtons que quand nous avons trouvé. D’ailleurs, nous ne trouvons jamais. Chaque quête aboutie, se révèle une simple étape vers une autre que nous nous projetons vitale. Ainsi va la vie. La quête est notre but et non son objet.

Nous y voilà. je vous invite à m'accompagner dans cette quête des silences. Les bien inspirés, comme les mal inspirés. Les courageux comme les lâches. Les savants comme les ignorants. Les avisés comme les étourdis. Les calculés, comme les spontanés. Laissons nos mots les traquer, les happer, les digérer, les anéantir, les crier...

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Je decouvre une source fertile ,les mots coulent silencieusement mais majestueusement, je tacherai de revenir :)
Est ce que ce serait trop demander de me re nevoyer l'histoire quelques mots manquent, merci

05 octobre, 2006 12:51  

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