Une histoire de …papillon
Il naquit par une douce aube de printemps
L’oiseau, sur l’arbre perché, d’un long chant, salua sa naissance. La terre humide embauma l’air, frémissant sous les premières lueurs du jour. Le tapis vert, de jeunes pousses tressé, scintilla de mille gouttes de rosée.
Il s’ébroua, tendit ses membres.
Les premiers rayons de soleil le pénétrèrent, le séchèrent, le chauffèrent.
Sous leur souffle, se révéla la splendeur !
Son regard, émergeant de l’océan de torpeur, se porta sur son corps de chenille, et se figea. Majestueuses, se déroulaient deux ailes drapées de mille nuances. Il en bougea une, puis l’autre, et la lumière du jour éclata en infinies gerbes d’arcs-en ciel.
Il en fit battre une, puis l’autre, et, merveille ! La fraîche brise matinale, le berça, le caressa, le souleva ! Il était la fleur, qui, dédaignant le sol, montait là-haut valser aux bras du vent. Il était grand, beau, libre ! Il était Papillon.
Sa joie explosa ! Il vola, dansa, papillonna.
Les fleurs se disputèrent ses faveurs, se parant de leurs meilleures senteurs. Mais, nulle n’était assez belle. Insatiable, volage, il battait vite des ailes, quêtant un nouvel hommage.
Plus le soleil chauffait, plus ses couleurs resplendissaient, plus il sombrait joyeusement dans son tourbillon de passion. De béguin en amourette, de caprice en passade, l’aventure le mena loin de ce cocon qui avait façonné la merveille. Loin de cet arbre qui l’avait accueilli, nourri, protégé…
L’herbe douce fit place à un désert de rocaille. La hargne du soleil, y embrasait un océan de larmes cristallines. Ses forces, d’un coup, le quittèrent. Il se posa, contraint.
Le regard blasé de beauté, distingua à peine la laide créature.
Le nez en l’air, l’allure figée, arrogante, elle faisait bloc avec la roche. Les yeux, au regard d’acier, brillaient de mille feux.
Captivé, fasciné, ébloui, le papillon, hypnotisé, dévora son reflet dans les prunelles de feu. La chose l’ignora avec superbe. Piqué, il s’approcha encore et encore. En vain. Enhardi il battit d’une aile, puis de l'autre, éxhiba ses arcs-en-ciel, et, enfin, la chose daigna le remarquer.
La tête triangulaire tourna lentement, majestueusement ;
Le Papillon frémit d’orgueil et posa, offrant ses charmes au regard conquis ;
La chose ouvrit la bouche, comme émerveillée ;
La langue, longue et gluante, tel l’éclair, se détendit;
Le lézard happa le papillon.
L’oiseau, sur l’arbre perché, d’un long chant, salua sa naissance. La terre humide embauma l’air, frémissant sous les premières lueurs du jour. Le tapis vert, de jeunes pousses tressé, scintilla de mille gouttes de rosée.
Il s’ébroua, tendit ses membres.
Les premiers rayons de soleil le pénétrèrent, le séchèrent, le chauffèrent.
Sous leur souffle, se révéla la splendeur !
Son regard, émergeant de l’océan de torpeur, se porta sur son corps de chenille, et se figea. Majestueuses, se déroulaient deux ailes drapées de mille nuances. Il en bougea une, puis l’autre, et la lumière du jour éclata en infinies gerbes d’arcs-en ciel.
Il en fit battre une, puis l’autre, et, merveille ! La fraîche brise matinale, le berça, le caressa, le souleva ! Il était la fleur, qui, dédaignant le sol, montait là-haut valser aux bras du vent. Il était grand, beau, libre ! Il était Papillon.
Sa joie explosa ! Il vola, dansa, papillonna.
Les fleurs se disputèrent ses faveurs, se parant de leurs meilleures senteurs. Mais, nulle n’était assez belle. Insatiable, volage, il battait vite des ailes, quêtant un nouvel hommage.
Plus le soleil chauffait, plus ses couleurs resplendissaient, plus il sombrait joyeusement dans son tourbillon de passion. De béguin en amourette, de caprice en passade, l’aventure le mena loin de ce cocon qui avait façonné la merveille. Loin de cet arbre qui l’avait accueilli, nourri, protégé…
L’herbe douce fit place à un désert de rocaille. La hargne du soleil, y embrasait un océan de larmes cristallines. Ses forces, d’un coup, le quittèrent. Il se posa, contraint.
Le regard blasé de beauté, distingua à peine la laide créature.
Le nez en l’air, l’allure figée, arrogante, elle faisait bloc avec la roche. Les yeux, au regard d’acier, brillaient de mille feux.
Captivé, fasciné, ébloui, le papillon, hypnotisé, dévora son reflet dans les prunelles de feu. La chose l’ignora avec superbe. Piqué, il s’approcha encore et encore. En vain. Enhardi il battit d’une aile, puis de l'autre, éxhiba ses arcs-en-ciel, et, enfin, la chose daigna le remarquer.
La tête triangulaire tourna lentement, majestueusement ;
Le Papillon frémit d’orgueil et posa, offrant ses charmes au regard conquis ;
La chose ouvrit la bouche, comme émerveillée ;
La langue, longue et gluante, tel l’éclair, se détendit;
Le lézard happa le papillon.
6 Comments:
Bonjour
Je me suis arrêtée dans mon périple chez vous, en compagnie de votre papllon. Finalement ce papillon, c'est un peu l'histoire des hommes. On naît, puis on grandit et avec orgueil, on déploie ses ailes, ses jambes et ses bras. Et on se croit souvent invincible, on court tous les jours, et on se rapproche parfois dangeureusement de la folie des autres hommes, ceux qui n'ont plus le regard du papillon, mais plutôt celui du lézard. Et on s'approche, croyant que tout ira bien, jusqu'à ce qu'on se brise les ailes sur les difficultés de la vie. Merci pour ce beau texte.
Pauvre papillon dirons-nous! Mais telle n'est pas en fait la loi d'une certaine jungle à laquelle, nous sommes, plus ou moins, confrontés au quotidien?
Merci à vous pour ce clin d'oeil plein d'humour
Le papillon!
Nous sommes tous des papillons sans avoir toujours l'orgueil du papillon à qui la beauté a été offerte malgé lui et qui a su en tirer profit pour un certain temps. Mais...
Leçon de la vie:un fable du papillon qui se laisse bercer par son « narcissisme ».
Un regard porté un peu par l'homme sur lui même et qui omet de regarder autour de lui...
J'aime cette narration qui traduit l'émerveillement en mots, et qui nous fait passer un message des plus intéressants.
En fait, les Hommes ne sont pas répartis en papillons et en lézards, mais chacun de nous est les deux à la fois...parfois nous sommes des papillons et... souvent des lézards...
Au fond de nous, notre papillon porte un regard triste sur le sort du "pauvre confrère" ...alors que notre lézard s 'en plaint moins car c 'est la loi de la survie,sa logique ou son pretexte...
elle est triste la fin, mais tu as une maniere d'ecrire particuliere et unique, vmt bravo
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